Par Anne-Claire Delval et Brigitte Julien
Article paru dans le TresSage 2 de juin 2014.
La France, souvent pointée du doigt pour sa compulsion administrative et procédurière, pourrait pourtant bien être le premier pays européen à reconnaître le métier de sophrologue en tant que tel. Un pas a été franchi il y a 2 ans avec la reconnaissance, par la Commission Nationale de la Certification Professionnelle, du diplôme de plusieurs écoles.
Pour un établissement, cette inscription au Répertoire National de la Certification Professionnelle (RNCP) revient à proposer un diplôme dont la valeur est reconnue par l’État, permet d’ouvrir ses portes à la formation professionnelle et est un préalable indispensable pour proposer son diplôme à la VAE (validation des acquis d’expérience).
Attention, chaque organisme déposant son dossier selon ses propres critères de ce qu'est la sophrologie et des compétences associées à la profession de sophrologue, le même intitulé du titre de « sophrologue » inscrit au RNCP recouvre des réalités bien différentes.
Selon le site de la FEPS, des états généraux réunissant de nombreuses écoles de sophrologie et les principales organisations professionnelles ont préconisé un minimum de 300 heures de formation présentielles en école (soit environ 40 journées) étalées sur au moins deux ans.Pour autant, la profession de sophrologue n’est pas encore réglementée, ce qui signifie qu’aucun diplôme, certificat ou autre ne peut être légalement exigé pour s’installer en France.
En Belgique, l'Association Européenne de Sophrologie (AES) est ouverte à la reconnaissance de la profession de sophrologue. Nous restons en lien avec nos partenaires français défendant notre courant à savoir la Fédération Européenne de Sophrologie Dynamique® et Sodyformation. Notre challenge sera de conserver authenticité et qualité tout en bénéficiant de la dynamique instaurée. Nous sommes conscient qu'un tournant se présente mais restons à la fois prudents et entreprenants comme nous le sommes depuis 30 ans.
En décembre 2013, le Service d'Information sur les Etudes et les Professions (SIEP) a donné une place spécifique au métier de sophrologue dans un de leurs « carnets métiers ».
Dans l'interview que le SIEP nous avait alors accordée, nous temporisions : « Le métier de sophrologue est un métier associé à une profession de départ. C’est rarement un métier en tant que tel parce que ce n’est pas facile d’être sophrologue à temps plein ». A la question « Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un jeune qui désire se lancer dans la profession? », nous avons répondu entre autres « C’est vraiment un métier où il faut s’impliquer. Si on n’est pas prêt à s’impliquer, il ne faut pas commencer. Il faut aimer l’humain aussi. Il faut avoir des capacités d’écouter l’humain. Travailler avec des gens. ». Pour lire l'intervieuw complète, suivez le lien.
Le Conseil d'Administration de l'AES tiendra au courant ses membres des évolutions futures et continuera à tisser des liens avec les autres associations et courants de sophrologie.